aderfp633
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 Posté le: Mer Sep 25, 2013 3:42 am Sujet du message: Prendre le large au Marie-Clarisse |
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Le Devoir
Québec — C’est pendant les récentes Fêtes de la Nouvelle-France que j’ai redécouvert ce petit resto niché au pied du funiculaire et de l’escalier casse-cou, dans le Vieux-Québec.Comme bien des gens, j’avais déjà remarqué cette façade de pierre coincée entre deux boutiques pour touristes, dont la construction est pratiquement contemporaine à l’arrivée des Filles du Roy. Mais comme bien des gens aussi, j’avais toujours supposé qu’on y proposait un menu pour « attraper des touristes ». Permettez-moi d’avouer que j’avais tort. Et de vous raconter cette splendide excursion gastronomique au Marie-Clarisse en compagnie de nulle autre que ma maman !Hissez la voileGuillerettes, c’est par un radieux dimanche midi de la mi-août que nous arpentons les rues animées puis franchissons les marches pour gagner la petite terrasse. On nous installe à la « meilleure table », celle d’où le regard porte, au nord, de la rue Sous-le-Fort jusqu’au fleuve et, à l’ouest, vers la rue du Petit-Champlain.La gentille serveuse, fille du propriétaire et visiblement à son aise au milieu de toute cette faune aux accents internationaux, nous propose un apéro : ce sera le kir maison. Savourant les bulles rafraîchissantes et légèrement fruitées, nous étudions le menu tout en discutant avec animation. Sans trop de tergiversations, les choix sont fixés. Et comme il serait presque péché d’opter pour autre chose que des fruits de mer en ce lieu ouvertement consacré à Neptune, nous y allons pour les crustacés.Mais d’abord,[url=http://www.michael-good.ca]Michael Kors Outlet[/url], une petite entrée sera de mise. Je débute avec une salade estivale composée de fines laitues, radis, concombres, mini-tomates jaunes, fleurs comestibles et kumquats, servie dans une assiette carrée où s’invite un zigzag de réduction de balsamique. Frais, frais, frais. La brise légère autorisant tout de même des mets chauds, mon invitée y va d’un potage au poireau, fenouil, céleri et poivron doux, sur fond de volaille. Une texture délicate, un équilibre impeccable où s’exprime tout en finesse le goût des légumes. Jusqu’à présent, c’est une note parfaite.À l’abordage!On dit souvent que l’odorat et le goût sont les sens qui trouvent l’ancrage le plus profond dans nos souvenirs. Peut-être est-ce l’esprit du lieu qui nous inspire, mais la conversation roule gaiement autour des voyages, un sujet amenant le suivant, comme les vagues déferlant sur une coque. C’est donc avec une pensée émue pour un précédent voyage en terre catalane que je reçois ma marmite du pêcheur.Figurez-vous une assiette creuse remplie d’un riche bouillon aux accents de tomate et d’ail, regorgeant de morceaux de poisson (saumon, tilapia, doré, flétan, merlu) et de coquillages (palourdes et moules). Une petite saucière de rouille - une mayonnaise au safran, poivron doux et ail - vient accompagner l’ensemble. La bouche pleine de soleil et de bouillabaisse, je succombe à la nostalgie. Pour peu,[url=http://www.michael-good.ca]Michael Kors Purses[/url], je me croirais de retour à Perpignan, cité des rois de Majorque, la tramontane ébouriffant mes cheveux !L’assiette de ma mère, qui a choisi le crabe aïoli, contribue à maintenir cette illusion méditerranéenne. S’y trouve un « pain » de crabe des neiges assorti d’une belle pince, avec une part appréciable de salade panachée. La saveur subtile du crustacé ne demande qu’à être rehaussée d’une touche de cet aïoli, servi à part dans un petit bol. Auquel je goûte, évidemment. Et qui s’avère si bon que j’en mendie une petite part à la serveuse ! Affirmer que nous nous régalons relèverait de l’euphémisme.Le demi de Riesling Willm Reserve 2008 est un complément parfait à ce beau repas aux accents nautiques. À ce propos, la carte des vins propose une gamme allant du verre de bourgogne à la bouteille de Château Petrus à 425 $, en passant par un bon choix de demis (sept rouges, neuf blancs, un champagne) et quelques vins canadiens. De quoi accompagner tous les types de voyages gastronomiques… et accommoder tous les goussets.Retour au portDésireuses de finir sur une note sucrée sans être lourde, chacune opte pour une pointe de tarte : la Tatin pour ma mère, la citron pour moi. Les menus triangles, déposés sur les assiettes décorées d’un filet de coulis et de quelques petits fruits frais, se révèlent à la hauteur du repas que nous venons de prendre. Les pommes, parfaitement cuites mais fermes, ont conservé une légère acidité adroitement rehaussée par la croûte, fine et légèrement salée. La garniture citronnée présente une fraîcheur et une texture me rappelant l’incomparable tarte de mon ami Martin, meringue italienne en moins.Légère déconvenue lorsque le thé commandé par mon invitée se révèle être un simple sachet Lipton : vu le soin extrême apporté à tous les autres aspects du repas, nous nous serions attendues à un petit plus de ce côté-là aussi. En revanche, le café est excellent.En allant régler l’addition, j’en profite pour reluquer l’intérieur du resto. Trois mots : pierre, bois, mer - ou, plus exactement, des objets savamment choisis pour l’évoquer, sans exagération : là une ancre, ici une poulie et ses cordages, et encore une maquette de voilier…L’odeur de fruits de mer qui flotte tout autour, loin d’être désagréable, confère plutôt une ambiance olfactive parfaitement en harmonie avec les lieux. Si la terrasse n’était pas si agréable, j’aurais presque éprouvé un regret d’avoir mangé à l’extérieur. Mais est-ce que je ne tiens pas là un excellent prétexte pour y revenir dans quelques mois, quand la grisaille et le froid reprendront leurs droits dehors et que le feu grésillera dans l’âtre ?Les plus : l’art maîtrisé des poissons et crustacés ; un service compétent et sympathique.Les moins : un choix de thés et d’infusions haut de gamme serait de mise.Repas pour deux, le vin et les taxes compris : 150 $.Collaboratrice
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