aderfp633
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 7915 Localisation: England
|
Posté le: Lun Sep 30, 2013 4:01 pm Sujet du message: Viol et peine de mort à Delhi |
|
|
Viol et peine de mort à Delhi
Au moment de l’agression,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], le 16 décembre 2012,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], la jeune étudiante attendait les résultats de son examen final de physiothérapie. Les résultats sont arrivés après sa mort dans un hôpital de Singapour,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], deux semaines après le viol collectif dont elle a été victime. Elle avait réussi l’examen, décroché son diplôme.On sait de son passé que son père avait vendu sa terre dans son village natal de l’Uttar Pradesh et que l’argent allait en partie servir à donner une éducation à sa fille. Que la jeune femme avait le soutien de ses frères. Que sa famille avait même accepté qu’elle quitte provisoirement le foyer pour poursuivre ses études. Tout en elle rompait avec une pesante tradition qui veut que la femme indienne reste à la maison, s’occupe de ses parents jusqu’à ce qu’elle se marie et passe sous les ordres de son époux. La liberté de mouvement dont elle bénéficiait était d’autant plus exceptionnelle qu’elle venait d’un milieu modeste. Elle avait manifestement la chance d’avoir un père à l’esprit autrement plus ouvert que la moyenne.Les hommes soûls qui la font monter dans leur autobus ce soir-là pour la violer sont des pauvres types représentatifs d’une grande partie de l’Inde masculine contemporaine. Ils sont objectivement ce que leur proie n’est pas : des perdants. Ils vont commettre un viol d’une violence abominable,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], alors qu’ils n’ont rien, eux,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], de bien exceptionnel : un minimum de scolarisation, des migrants - venus du Rajasthan, du Bihar, de l’Uttar Pradesh - qui ont fui la misère rurale et survivent dans la grande ville de petits boulots de fortune… Ils ont le même C. V. que des dizaines de millions de jeunes hommes indiens. Ils manquent de tout.***Le problème de la violence sexuelle en Inde - et à Delhi en particulier - était déjà bien connu. Les statistiques officielles font état d’une augmentation de 900 % des viols depuis 40 ans - environ 25 000 cas enregistrés en 2012. Ces chiffres sous-évaluent manifestement la réalité. Les organisations de défense des droits des femmes pensent que seulement un cas sur dix est déclaré. Certains activistes vont jusqu’à dire un sur cent.Le « viol de trop » commis en décembre et la mort subséquente de la jeune femme - pour lesquels les hommes reconnus coupables ont été condamnés la semaine dernière au gibet - ont arraché la conscience collective à son aveuglement délibéré. D’une certaine manière et pour bien des Indiennes et bien des Indiens,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], rien ne sera plus jamais pareil. « Quelques semaines de colère contre des centaines d’années de tradition », a commenté le chroniqueur très connu,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], M. J. Akbar, au sujet des grandes manifestations que cette agression sauvage a déclenchées à Delhi. Mais,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], quand même, quelques semaines capitales puisque, par ces manifestations,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], des femmes ont collectivement poussé un cri de liberté d’une détermination inédite et donné un élan au débat social sur la condition de la femme indienne qui ne s’essouffle absolument pas.***Ce qui est singulier (ou l’est-ce vraiment ?), c’est que cet élan progressiste se soit conjugué à des appels quasi unanimes au lynchage des violeurs. Il était frappant de voir en décembre dernier ces dizaines de milliers de jeunes femmes mobilisées pendant des jours dans le centre de la capitale, dénonçant la violence contre les femmes tout en réclamant que les accusés soient pendus haut et court. Paradoxal comme le progrès humain milite contre la peine de mort, mais pas pour autant incohérent dans un pays dont les tribunaux rendent justice scandaleusement peu et scandaleusement mal aux femmes qui portent des accusations contre leur agresseur.Samedi, suivant la condamnation des quatre violeurs,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], The Hindu, journal de centre gauche, déplorait en éditorial que les coupables aient été condamnés à mort - cette « fausse consolation du châtiment » - plutôt qu’à la prison à vie. Vrai que la cour « a raté une occasion de déplacer le discours sur la justice punitive vers un dialogue constructif au sujet de la réforme de la police et des tribunaux » - qui reste entièrement à faire. Vrai aussi que, selon toute vraisemblance sociologique, ces condamnations à la potence, qui ne seront peut-être en fait jamais appliquées, n’auront aucun impact dissuasif sur la commission de crimes sexuels en Inde. « Comment sommes-nous censés nous laisser convaincre qu’il s’agissait d’un acte criminel appartenant à la catégorie applicable à la peine capitale des « cas les plus rares parmi les cas rares », écrit le journal, alors que plusieurs crimes de viol et de meurtre de semblable brutalité ont été rapportés depuis décembre 2012 ? »Qui suis-je pour reprocher à toutes ces femmes d’avoir réclamé la pendaison des coupables ? La violence et le harcèlement sexuels sont une plaie de la vie sociale indienne. Mais on aurait tort de prendre ce jugement dit exemplaire pour le signe d’une nouvelle sensibilité des tribunaux du pays. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
|