aderfp633
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Posté le: Lun Sep 30, 2013 5:12 pm Sujet du message: Berlin renoue avec son passé créateur boui |
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Berlin renoue avec son passé créateur bouillonnant
Berlin — Centre de la créativité artistique et musicale, véritable terreau des nouvelles tendances musicales il y a près d’un siècle, Berlin, réuni, se reconstruit une image de métropole créatrice bouillonnante. Le portrait est aussi celui d’une création musicale européenne en pleine mutation.Impossible de ne pas regarder en arrière. Juste pour savoir ce qu’était la création à Berlin et en Allemagne avant la décapitation idéologique des années brunes.L’opéra puisant dans le quotidien et les sujets de société, cela vous dit quelque chose ? Jake Heggie, John Adams, Mark Anthony Turnage ? Non : bien avant. Au temps, déjà, de la « nouvelle objectivité » des années 1920 et sa déclinaison : la Zeitoper (Opéra du temps présent), avec Kurt Weil (Opéra de quat’sous) et Paul Hindemith.Le terreau berlinois était également fertile à toutes les influences, dont le jazz avec Jonny spielt auf, opéra de Krenek créé en 1927 à Leipzig, qui inspira ensuite Erwin Schulhoff, Karl Rathaus, Franz Schrecker.Troisième point, parmi tant d’autres : la multidisciplinarité. À Berlin, la grande métropole mondiale du cinéma dès 1917, Eisler, Hindemith, Dessau ou Max Deutsch furent les premiers à composer pour le cinéma. Et quel symbole emblématique que ce Berlin, symphonie d’une grande ville de Walther Ruttmann (images) et Edmund Meisel (musique) en 1927. Berlin était alors le carrefour des arts.L’image du Berlin de 2013, bouillonnante métropole musicale,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], est symbolisée par Radioalsystem, une usine désaffectée devenue centre de création. Au festival MärzMusik (Musique en mars), des concerts débutent à 22 h au très couru Berhain, temple européen de la techno. Oubliez l’idée qu’il y a ici un ex-Berlin-Est et un ex-Berlin-Ouest. Le Mur est abattu dans tous les sens du terme,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], et les anciens « Ossies » (habitants de la République démocratique allemande) semblent les plus azimutés, à l’image d’Erwin Stache, de Leipzig, concepteur d’installations sonores dans les musées, les parcs et les rues.Métissages culturelsIl y a 25 ans, Stache oeuvrait en musique électroacoustique « de l’autre côté du Mur ». Objecteur de conscience et suspect aux yeux de ceux qui donnaient les permissions de voyager, il n’avait pas accès aux oeuvres des maîtres de son art comme Pierre Henry ou Pierre Schaeffer. Aujourd’hui,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], ses installations commencent à faire le tour du monde. « Est-ce donc de la musique ?… Est-ce du théâtre ?… Est-ce de l’art visuel ?… Au fait, peut-on rire ?… Que signifie tout cela ? », se demande-t-il sur son site Internet.L’Allemagne, patrie de Darmstadt, Fribourg et Donaueschingen, centres de l’avant-garde musicale européenne, n’a pas totalement abandonné la recherche musicale, mais elle tourne la page. Il n’est désormais plus question de « progrès en musique », mais de métissages.Outre l’interdisciplinarité, une quête assez universelle, deux courants forts sont très perceptibles : l’intégration de l’acoustique et de l’électronique (la tendance de l’heure) et le métissage culturel.De ce dernier, nous vous avons donné un exemple il y a deux semaines en vous parlant de Saed Haddad, compositeur jordanien, Berlinois d’adoption, dont quelques compositions ont été publiées en CD par l’étiquette Wergo. Markus Kritzokat,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], du Conseil allemand de la musique, responsable de cette collection, est frappé par cette ébullition : « Lorsque nous nous sommes ouverts aux compositeurs non seulement nés mais aussi vivant en Allemagne, nous avons été surpris du nombre et de la qualité des créateurs venus ici rejoindre “le pays des musiques nouvelles” tout en apportant leur propre héritage culturel. Le Moyen-Orient et l’Asie sont des viviers particulièrement intéressants. »La collision entre l’héritage culturel propre aux créateurs et le langage qu’ils découvrent et digèrent,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], ainsi que, d’autre part, le travail de plus en plus poussé sur l’électronique marginalisent aux yeux de Markus Kritzokat « le courant académique des années 80 et 90 ».L’histoire ici et maintenantRainer Rubbert, sorte de Walter Boudreau local en version colosse, organise depuis 24 ans, chaque semaine, des concerts de création dans le cadre de sa série Unerhörte Musik (Musique inouïe). Après 700 concerts et 1000 créations,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], au rythme,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], désormais, de 40 concerts par saison, il sait de quoi il en retourne. « Les compositeurs de 40 à 50 ans se sont détachés de l’avant-garde de l’après-guerre, de Boulez ou Stockhausen ou Xenakis, de tout style cloisonné et obligé. » « Moi, j’en ai encore souffert, avoue Rubbert, 56 ans, mais la génération qui me suit s’en moque royalement. De cette liberté retrouvée naît une diversité telle qu’on ne l’a jamais connue. »Rubbert résume ces 10 ou 15 dernières années d’affranchissement des codes et normes : « Est-ce qu’une direction se dessine ? Je n’en sais rien,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], mais c’est vraiment la première fois dans l’histoire de la musique qu’on voit une telle vraie liberté. Je suis optimiste : tout a été essayé, maintenant l’histoire de la musique démarre vraiment ! »Alors qu’à Paris s’est déclenchée, ces dernières semaines, autour des positions qui ont désormais droit de cité au Collège de France, une de ces querelles dont la France a le secret et où des néo-tonaux se font traiter de « Goebbel » (sic !) par des bouléziens enragés sur les réseaux sociaux, l’Allemagne et Berlin ont tourné la page sans invectives ou revirements à 180 degrés.Aux querelles de clans et de chapelles, aux catalogages,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], Berlin oppose le bonheur de la diversité. Rubbert le relève bien : « À Berlin, de l’improvisation aux compositions écrites en passant par les installations sonores et la musique électroacoustique, il y a trois ou quatre événements par jour. »Parmi les compositeurs sur lesquels le spécialiste de l’inouï désire attirer notre attention, il y a Charlotte Seither (47 ans), Sarah Nemtsov (32 ans), Sebastian Elikowski Winkler (35 ans) et Sergej Newski, un Russe de 40 ans. Le métissage est entretenu par le programme d’accueil DAAD-Artistes à Berlin, qui permet à de jeunes compositeurs internationaux de passer un an dans la capitale allemande. « Et c’est immanquable : quand un nouveau compositeur arrive au DAAD, six mois après nous proposons l’une de ses oeuvres », observe Rubbert.La boucle est bouclée. Du bouillonnement sortira forcément quelque chose. À voir le marigot dans lequel s’enlise à nouveau l’intelligentsia musicale parisienne, on se doute que cet avenir musical européen émergera plutôt à Berlin !Christophe Huss était l’invité du ministère des Affaires étrangères allemand et de son agence Initiative Musik dans le cadre d’une semaine de rencontres internationales sur le thème « L’héritage de Wagner et Weill ». _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
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