aderfp633
Inscrit le: 27 Sep 2011
Messages: 7915
Localisation: England
|
 Posté le: Lun Sep 30, 2013 9:42 pm Sujet du message: Six entreprises ont raflé 92 % des contrats |
 |
|
Le Devoir
Six entreprises ont raflé 92 % des contrats de trottoirs à Montréal au cours des 15 dernières années grâce à leur dur labeur et à leur compétence, selon l’entrepreneur Nicolo Milioto, qui a nié sans grande conviction l’existence d’un cartel dans ce domaine.Après avoir exposé en long et en large les liens d’amitié entre M. Milioto et le défunt parrain de la mafia à Montréal, Nicolo Rizzuto, la commission Charbonneau a exploré mercredi les retombées potentielles que tirait l’entrepreneur de ses mauvaises fréquentations.L’ex-président de Mivela, surnommé « monsieur Trottoir », a remporté le quart des contrats de trottoirs à Montréal (103 contrats sur 401 appels d’offres) entre 1996 et 2011.Mivela, BP Asphalte (Giuseppe Borsellino), Pavage CSF (Domenico Cammalleri), Pavages ATG (Alex Sciascia), Asphalte Inter-Canada et TGA (Joey Piazza) ont mis la main sur 367 des 401 contrats, ce qui représente un taux d’efficacité de 92 %.Collusion ? Cartel ? Que non ! assure M. Milioto. C’est grâce à leur expertise et à leur travail acharné que ces six compagnies hautement spécialisées ont obtenu un tel succès. Les membres du club possèdent d’autres points en commun. Ils avaient tous des racines dans le village natal du parrain, Cattolica Eraclea, et ils fréquentaient le café Consenza, le quartier général de la mafia à Saint-Léonard.« Je ne vois aucun lien. D’après moi, c’est qu’on est plus performants. On a travaillé fort, on a travaillé avec nos mains », a dit Nicolo Milioto.L’homme de 64 ans a nié que les cinq entrepreneurs,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], liés par leurs origines communes, aient pu s’entendre entre eux pour restreindre la concurrence et se partager les contrats, sous la bienveillante supervision du clan Rizzuto.Quand la procureure Sonia LeBel lui a présenté des relevés de ses appels téléphoniques avec Joey Piazza (691 conversations de 2003 à 2009) et Lino Zambito (56 conversations en 2007), M. Milioto n’a pas trouvé meilleure réponse que celle-ci : « Ça pourrait être juste pour demander comment va la vie. »Concurrence ?Il faut être profondément optimiste pour voir dans les tableaux présentés à la commission Charbonneau l’expression d’une quelconque forme de concurrence.Un total de 53 entreprises ont pris possession des documents d’appels d’offres pour un contrat de trottoir au cours de ces 15 années. Elles ne sont pas arrivées à la cheville du club des six dans l’obtention de contrats. Elles ont décroché de zéro à trois contrats, après avoir présenté de 1 à 34 soumissions.De 2005 à 2009, alors que le cartel des entrepreneurs tournait à plein régime, rares sont les entreprises qui osaient soumissionner sur des contrats de trottoir en dehors du cercle fermé. On retrouve sept concurrents externes en 2005, un seul en 2006, sept en 2007,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], 17 en 2008 et 11 en 2009.Le patron de Terramex, Michel Leclerc, a dit qu’il avait été « tassé » des contrats de trottoirs sous la menace par M. Milioto. Dès 1998, « M. Trottoir » décidait pour lui des ouvrages qu’il pourrait réaliser en sous-traitance. Le témoin a nié en bloc la version de M. Leclerc.L’agenda de la mafiaEn matinée, les relations troubles de M. Milioto avec la mafia ont retenu l’attention de la commission. À en juger par une conversation d’écoute électronique entre lui et Paolo Renda,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], numéro 3 du clan Rizzuto, M. Milioto tenait l’agenda social de la mafia.Quand l’entrepreneur en construction Frank Catania a pris sa retraite, en 2005, c’est vers M. Milioto que son fils, Paolo Catania, s’est tourné pour savoir si le parrain et ses principaux lieutenants seraient de la fête. M. Milioto a donc fait un appel à Paolo Renda pour s’enquérir des intentions du clan Rizzuto.Sans surprise,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], l’ex-président de Mivela Construction a minimisé l’importance de son rôle dans cette histoire. « J’ai fait un téléphone. Pour moi,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], c’était normal », a-t-il dit.M. Milioto était présent lors de la soirée d’adieux. Au meilleur de son souvenir, il a donné à Frank Catania une enveloppe d’argent, ce qui constitue une pratique courante au sein de la communauté du Consenza.M. Milioto a réfuté son rôle d’intermédiaire auprès de la mafia,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], malgré les questions insistantes du commissaire Renaud Lachance. « Tout le monde pouvait avoir accès à ce monde-là, comme Italien, comme Québécois », a-t-il dit.La juge France Charbonneau a mal caché son incrédulité devant les réponses de M. Milioto, qui a encore qualifié « d’homme bon » Nicolo Rizzuto. « Être en présence, connaître et aller chez le chef de la mafia,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], c’était dans la normalité des choses pour vous ? », a-t-elle demandé.Le seul regret de M. Milioto est d’avoir fait des transactions en argent comptant pour rendre service à son ami, a-t-il dit. Encore là, M. Milioto n’était pas responsable de collecter le pizzo de 2,5 % sur la valeur des contrats auprès des entrepreneurs, assure-t-il.Tel un facteur, il a rapporté de l’argent à Rizzuto à la demande de Lino Zambito, qui avait contracté des dettes. Tel un coursier, il prenait de l’argent pour faire des petites emplettes à la boucherie pour le parrain, vieux et limité dans ses déplacements. Tel un débiteur, il remboursait au parrain un prêt sans intérêt de 15 000 $ à 20 000 $ pour le mariage de sa propre fille. Tel un généreux donateur, il contribuait au financement de l’Association Cattolica Eraclea…« Ça a commencé par un petit service,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], puis je suis arrivé à faire des services comme apporter de l’argent, a expliqué M. Milioto. J’ai embarqué comme un niaiseux, comme on dit, sans savoir pourquoi. Et je suis rendu là. »
_________________
People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
|
