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aderfp633



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MessagePosté le: Lun Sep 30, 2013 10:54 pm    Sujet du message: Dans lunivers trépidant des actualit&eacute Répondre en citant

Le Devoir
Dans l’univers trépidant des actualités, un jour emporte l’autre, sans grande possibilité de flâner trop longuement autour d’une nouvelle. Et pourtant, il y aurait parfois tellement à dire! Le Devoir vous propose une incursion dans les coulisses de l’actualité en revisitant certains moments forts relatés par nos photoreporters et journalistes. Arrêt sur image.J’ai été bouleversée par mon passage à Lac-Mégantic. Non, les journalistes ne sont pas à l’abri des coups d’émotion lorsqu’ils sont sur le terrain. L’adrénaline les guide, la rage de vaincre les mène, l’empathie et la curiosité doivent les nourrir, mais parfois, oui parfois, ils reçoivent en pleine bouille une dose de sentiments avec lesquels ils doivent composer pour faire leur travail. Je dirais même plus : dans un univers où neutralité et objectivité doivent soi-disant mener la profession, parfois les sentiments sont un moteur pour un travail meilleur.Un mois et demi après la tragédie, dont les effets coloreront encore longtemps nos pages et le quotidien des Méganticois, je suis encore habitée par des images, des propos, une atmosphère, une ambiance. En vacances, loin de Mégantic, j’étais toujours là en pensée, incapable de décrocher du drame.Arrivée à Mégantic le 6 juillet, quelques heures à peine après l’annonce du déraillement ferroviaire, je me rappelle avoir été menée d’abord par l’adrénaline, le feu du métier : pour mon collègue le photoreporter Jacques Nadeau et moi,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], la question ne s’est pas posée longuement. Il fallait être à Mégantic, là, maintenant, en suivant notre responsabilité première : témoigner des événements se déroulant sous nos yeux pour les rapporter aux lecteurs.Le samedi midi, dans cette ville déjà fantôme, aux quartiers résidentiels désertés, privés d’électricité,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], enveloppés d’une fumée toxique,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], il m’est apparu assez vite qu’à l’image de cet événement d’exception,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], rien dans cette affectation n’allait être frappé du sceau de l’ordinaire. À commencer par ce train en flammes tout au bout de la rue principale, notre regard happé par ce feu immense jaillissant du wagon rempli de pétrole. Avec les résidants anéantis par le passage du train fou de la MMA, j’allais regarder, poser mes questions,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], écouter les réponses, rendre compte de ce dont je témoignais, la colère au ventre, la larme à l’oeil, toujours, le coeur au bord des lèvres.Courage,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], horreur et beautéEn plus de la tristesse et de la colère des sinistrés, on croise un peu partout dans les regards des citoyens le courage dans l’adversité, celui de reconstruire une vie et une ville. Cette catastrophe fait naître l’horreur, mais aussi la beauté.Les trois premiers jours, alors que la horde de journalistes-chroniqueurs venus de partout n’avait pas encore envahi la ville, j’ai souvenir d’une ambiance feutrée, respectueuse. Jour 1 de la tragédie, samedi 6 juillet, rue Laval, alors que le feu faisait toujours rage, les points de presse donnés par les autorités - Sûreté du Québec, service des incendies et mairesse de la municipalité - se déroulaient dans un climat de stupeur : en témoigne une photo de Jacques Nadeau où les regards du lieutenant Guy Lapointe, du chef pompier Denis Lauzon et de la mairesse Colette Roy-Laroche suffisent pour tout dire. Et j’ajoute ceci : dans les prunelles des journalistes se lisait parfois le même ahurissement triste.Rapidement, dans cette ville où 6000 habitants se retrouvaient heurtés d’une manière ou l’autre par l’explosion d’un train,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], le labeur des journalistes ne consistait plus seulement à rapporter les confidences entendues, mais à travailler en pigeant dans la palette à émotions. Après un entretien des plus touchants avec le couple Hélène et Jocelyn Fortin, au lendemain du drame, la traditionnelle poignée de main et les salutations d’usage ne suffisaient pas. Elles auraient même été inappropriées. Reporters et interviewés retournent, le temps d’une accolade bien sentie, à leur première nature : des humains heurtés par un drame. On s’embrasse, on se sert, on pleure.Partout, tout le temps, l’émotion est au premier plan. Hors du cynisme journalistique habituel,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], la première ministre Pauline Marois nous émeut. Le 13 juillet, une semaine après le drame, les 50 coups de cloche donnés sur le coup de midi en mémoire des victimes suspendent le temps. Jacques Nadeau, bouleversé après cet instant, en parle comme d’un des moments les plus émouvants de sa carrière. Comment, dans ce contexte, fonctionner dans le moule habituel, où la quête d’objectivité et de neutralité doit dominer nos actions professionnelles ?Un mois et demi après ce passage exalté, exaltant, troublé et troublant dans l’univers tragique des Méganticois,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], je demeure habitée par ce que j’y ai vu et entendu. Je reste hantée par des atmosphères, des silences, des regards, des élans de solidarité et une générosité du coeur rarement rencontrée. Avec une minuscule dose de recul, j’accepte mieux ceci : le journaliste de terrain, qui va au-devant des événements et se laisse entourer des gens, ne sait pas quelle émotion l’attend au détour. Mais il ne doit pas en avoir peur. Car elle pourrait lui permettre de nourrir son travail de la plus riche manière.
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