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aderfp633



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MessagePosté le: Mar Oct 01, 2013 12:09 am    Sujet du message: L’appel à l’engagement de Marie Répondre en citant

L’appel à l’engagement de Marie-Hélène Falcon
Elle arrive à l’entrevue, radieuse quoiqu’un peu bousculée par une rentrée mouvementée… qui sera sa dernière. Car après 30 ans à traquer les nouvelles formes théâtrales et scéniques, Marie-Hélène Falcon quitte le Festival TransAmériques (FTA) pour céder la barre à la postérité. Entretien autour d’un legs en forme d’appel à l’engagement.« Je pars en paix », confie avec tout de même un petit pincement au cœur la directrice artistique et fondatrice (avec Jacques Vézina), qui mènera sa dernière édition au printemps prochain. « C’est le moment ou jamais. Il y a tout ce qu’il faut pour préparer la suite. »Dynamisé par le Grand Prix du Conseil des arts de Montréal 2013, le FTA ne traîne pas de déficit, remplit ses salles et peut miser sur une équipe solide qui porte la mémoire de l’organisation.Quand on lui demande ses bons coups, Marie-Hélène Falcon, d’une nature discrète et réservée, se livre mais résiste un peu. Il y a bien sûr cette fierté d’avoir amené ici le Théâtre du Soleil, la première fois avec ses Apatrides, Anatolt Vassiliev, les Humiliés et offensés de Franz Castorf, la découverte de Christof Marthaler. Mais en 30 ans, il y en a eu tant — 400 spectacles de 45 pays —, comment favoriser une aventure artistique par rapport à l’autre ?« Je sais qu’il y a des artistes plus accomplis que d’autres, mais sur le plan de la richesse des propositions artistiques et des découvertes, je suis incapable de faire une hiérarchie », dit celle qui trouve aussi extraordinaire d’avoir proposé les Tragédies romaines de Thomas Ostermeier que la création de la jeune Québécoise Dana Michel. « Comme il faut s’arrêter et partir un jour, il faut commencer un jour aussi. »Pour tenir les rênes d’un festival axé sur la création près de 30 ans,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], pas le choix de garder l’esprit défricheur, la curiosité envers les nouvelles formes et les plus jeunes voix. Falcon a toujours résisté à la machine de l’industrie culturelle. « [Le mainstream], c’est ce que tout le monde fait. Je crois à la diversité des pratiques,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], des points de vue, des esthétiques. Si on reste toujours à l’intérieur des mêmes paramètres,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], ça ne sert à rien… » C’est aussi pourquoi « il est largement temps qu’on passe [la main] à une autre génération, à une autre façon de voir, à d’autres imaginaires ».Cri du cœurSi son festival témoigne d’une création en pleine ébullition, Marie-Hélène Falcon se montre tout à coup plus inquiète et revendicatrice quand on aborde les conditions qui l’entourent au Québec et qui se fragilisent dangereusement.« Je pense qu’il y a de graves problèmes de sous-financement. Tout le monde manque de temps et d’argent. C’est vrai qu’on peut créer avec deux bouts de corde, mais il y a des œuvres qui nécessitent des moyens pour faire évoluer les pratiques, les milieux, pour que les esthétiques se déploient et qu’apparaissent de nouveaux langages. »Elle estime que le triomphe des petites formes (solo-duo-trio) et des pièces courtes en est le symptôme.Pourtant l’offre scénique est plus qu’abondante, des lieux ont affiné leurs programmations (Usine C, La Chapelle) et multiplient les résidences, donnant l’impression d’un contexte favorable pour les créateurs. Mais ces résidences ne le sont souvent que de nom.« Diffuser, c’est important,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], mais il devrait y avoir plus de studios bien équipés et plus de vraies résidences en théâtre, avec le soutien d’une équipe et de salaires. Ce qui nous est refusé avec le manque d’argent, c’est l’engagement. Comment déployer la création et l’imaginaire des artistes d’aujourd’hui, qui ont du talent, mais peinent à dire ce qu’ils ont à dire ? »Stable depuis 2007,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], le budget du FTA tourne autour de trois millions par année. Mais l’indexation des sept dernières années menace cette stabilité. Coproducteur assidu depuis ses débuts, le festival a d’ailleurs dû réviser à la baisse (30 % par rapport à la moyenne des six dernières éditions) son enveloppe dédiée au soutien à la création.« Ce festival est devenu grand, mais il demeure néanmoins fragile compte tenu du contexte consuméri-commercial, de l’accélération des transformations qu’on vit et des faibles moyens dont on dispose par rapport à ce que ça prendrait à Montréal pour se développer à la hauteur de ses prétentions. »Heureusement, le public est plus que jamais au rendez-vous. Le FTA doit même refuser des spectateurs, ne pouvant toujours se permettre la représentation supplémentaire qu’il faudrait pour les accueillir.« Ce que je trouve le plus beau, dans ce festival, c’est que le public et les artistes le considèrent comme le leur »,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], dit-elle. Les élans de sympathie ont d’ailleurs suivi l’annonce de son départ, sur Facebook. Et Mme Falcon rappelle combien le transfert du Festival de théâtre des Amériques au TransAmériques (élargi aux autres formes scéniques) en 2007 s’est fait en douceur, le public entrant dans la danse. « Qu’on l’adopte de telle façon est garant pour l’avenir. »***L'EXISTENCE CONTAGIEUSEBrigitte Haentjens, Sibyllines théâtre de création« Marie-Hélène Falcon nous a donné à voir et à partager des expériences artistiques uniques et bouleversantes, poussant loin l’exigence, nous aidant à être de meilleurs spectateurs, des artistes plus libres. »Dominique Violette, directrice du Carrefour international de théâtre de Québec« Chère Marie-Hélène […],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], sans rien enlever à la valeur de tes réalisations professionnelles, ni à l’envergure indéniable de ton festival, ni au talent indéniable de tous ces artistes pour lesquels tu as livré toutes les batailles qu’on peut imaginer au cours des 30 dernières années pour moi, c’est toi le plus authentique et le plus éblouissant « personnage » du FTA. »Ginette Noiseux, directrice artistique et généralede l’Espace Go« Marie-Hélène Falcon est sans conteste la femme de théâtre, la visionnaire, que j’admire le plus de la profession. […] Je considère qu’elle m’a mise au monde intellectuellement en enracinant en moi le désir du dépassement personnel, un immense respect pour le public […] et le désir d’organiser des rencontres sur des territoires inédits. »Sylvain Bélanger,directeur artistique auThéâtre d’Aujourd’hui« Contribution colossale et inspirante, tant pour le public que pour les artistes d’ici ! »Larry Tremblay,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], auteur« Un vibrant merci, Marie-Hélène, pour tout ce que tu as apporté au théâtre et à la danse, pour ton accomplissement exceptionnel ! »Gratia O’Leary, ancienneattachée de presse deRené Lévesque« Mme Falcon m’a fait faire des découvertes qui m’ont éblouie, enrichie et donné des heures de bonheur. »DÉFRICHER LE TERRITOIREPour Josette Féral, qui enseigne à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, le Festival TransAmériques (et le Festival de théâtre des Amériques avant lui) sous la gouverne de Marie-Hélène Falcon a fait un travail de défrichage exceptionnel. « Il a permis au public québécois de découvrir et suivre l’évolution des nouvelles pratiques » en arts de la scène. Et dans ce public, au premier chef,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], les artistes eux-mêmes ont pu y trouver matière à émulation.Quand le FTA s’est ouvert à la danse, en 2007, elle craignait d’abord une « dilution » des écritures scéniques, mais au bout du compte, cette transition reflète « l’évolution du théâtre vers l’interdisciplinarité et l’interartialité ».
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