aderfp633
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 7915 Localisation: England
|
Posté le: Mar Oct 01, 2013 3:24 am Sujet du message: Ils nont pas souvenir dun Montréal sans Fra |
|
|
Le Devoir
Ils n’ont pas souvenir d’un Montréal sans FrancoFolies. Certains y sont nés, d’autres y ont grandi. Tous aiment y faire des spectacles, avec la liberté de s’inviter mutuellement, si ça adonne. À eux cinq, ils représentent une génération de musiciens qui séduisent tout en jonglant avec une profession en mutation. Discussion rare avec cinq des meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes du moment : Lisa LeBlanc, Bernard Adamus, Louis-Jean Cormier, Ingrid St-Pierre et Karim Ouellet.Il pleut des cordes, mais toute la bande sourit. Sous son parapluie de Saint-Tite, Lisa LeBlanc raconte à Louis-Jean Cormier son récent voyage aux States ; Karim Ouellet, fraîchement revenu d’un séjour en France, discute avec Ingrid St-Pierre. Quand le grand Bernard Adamus arrive dans sa chemise rouge à carreaux, il y a un genre de « ouais ! » général : la jasette peut commencer.Les parapluies fermés, les musiciens réfugiés au sec, c’est parti pour une heure et demie d’échanges croisés faits de réponses franches, de rires, de constats, de dégonflage de ballounes et de gonflages d’autres. Les cinq occupent — à raison — de belles places dans la programmation des prochains jours de ces 25es FrancoFolies. Deux fois le Gesù pour St-Pierre, un Métropolis chacun pour LeBlanc,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], Cormier et Adamus, et un Club Soda pour Ouellet.De leur « génération », ils sont peut-être les voix les plus fortes. Chacun a sa touche, son genre musical, sa façon d’écrire et de chanter le français. Pourtant,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], on les associe aisément. Ce qui les rassemble ? Adamus se lance. « C’est le naturel et l’honnêteté, je pense. C’est la façon dont on fait nos affaires, même si on a tous une sauce très différente. Oui, Karim, par exemple,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], a un son clean, mais c’est pas comme s’il voulait enfoncer sa musique dans la bouche des gens. Le naturel nous lie là-dedans. Y’a rien de cheap, de quétaine ou de fake. Et ça, ça parle aux gens. »Le rapport au public — #lesgens —, il sera présent tout au long de la discussion. C’est que ce rapport essentiel est en plein bouleversement. On n’achète plus la musique de la même manière, si on l’achète encore. L’importance des étiquettes de disques a diminué, les canaux habituels se sont fissurés ou ont été détournés. Ce n’est pas la fin du monde, mais nos cinq musiciens doivent continuer à avancer sur un sol qui ne cesse de bouger.« Le désavantage avec la situation, c’est que des gens peuvent lâcher la création plus vite, à force d’entendre que c’est rude, explique Karim Ouellet. Mais on arrive à une époque où il y a un petit truc magique : on peut ouvrir son téléphone ou son ordinateur et avoir la planète en musique à portée d’un clic. Je trouve ça très, très bien, en tant qu’auditeur et aussi comme musicien. Quand je pense à mes amis d’Alaclair ensemble,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], qui offrent leur musique en contribution volontaire et qui, de cette façon, arrivent à faire de grosses scènes et à gagner en popularité, ben je sais qu’on s’en va quelque part. »Le « virage Internet » — qui vire depuis longtemps, maintenant —, Adamus l’adopte également à bras ouverts. « La machine est correcte, there ain’t no better time than right now, c’est ça qui est ça. 1973, ça existe plus. Mais en même temps, je sais pas comment l’industrie va se revirer de bord pour que ce soit un peu plus juste, parce que là, y’a un bogue. Les diffuseurs Internet ne nous redonnent rien. Oui, la musique est là, gratos, mais nous, on fait le contenu et eux ramassent le cash. »Le critère de la scèneL’époque, résume Lisa LeBlanc, permet aussi à tous de produire un disque sans se ruiner. Vrai qu’ils sont très nombreux à enregistrer leurs chansons à faibles coûts, et à résultat très surprenant. Les pages Bandcamp se multiplient, les mp3 se propagent plus que jamais. C’est à la fois la corne d’abondance et le fouillis.En jeune vétéran — le premier disque de Karkwa date de 2003 —, Louis-Jean Cormier lève le doigt et sa voix éraillée. « À l’échelle de la planète, il y a une chose qui n’a pas changé et qui ne changera pas, c’est la performance sur scène,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], le spectacle. On ne sait plus sur quel médium on écoute la musique, pis comment on va le faire, mais un bon show ça va rester un bon show. C’était ça dans la cour de Louis XIV, et ça va être ça en 2050. Par contre, on arrive à l’ère où on découvre que certains artistes qui nous ont jetés sur le cul sur disque vont nous décevoir sur scène. Le seul moyen de mettre vraiment pleinement la main sur le talent de la personne devant toi, c’est de la voir en spectacle. »Pour nos cinq musiciens, il n’est plus trop difficile d’attirer des gens dans les salles un peu partout au Québec. À titre d’exemple, Adamus fera environ 125 concerts cette année. Et pourtant, on entend encore très peu leur musique à la radio, exception faite de Karim Ouellet dont la récente pièce L’amour a cartonné.« C’est excessivement hermétique,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], les radios, maintenant, lance la discrète Ingrid St-Pierre. Moi, je n’y joue presque pas. J’ai une toune qui est rentrée dans les radios commerciales, et c’était parce qu’on l’a entendue dans une publicité. Mais il n’y a pas un désir de faire découvrir, de croire en un produit et de le diffuser. C’est triste un peu en fait. Pourtant, les gens sont prêts pour ça, manifestement. On le voit. Prends Lisa ; les gens ont le goût de ça, du vrai, les tripes sur la table. » LeBlanc lève les yeux, impuissante. « Si t’as un succès avec ta toune sur YouTube ou je sais pas comment, là ils vont l’embarquer parce que le monde la demande. C’est ce qui marche déjà qu’on met en ondes. Aujourd’hui ma vie c’est de la marde, personne voulait la mettre au début… »Radios ou pas, nos mousquetaires continuent à défricher, à agrandir leur public avec des musiques faites sans compromis qui n’ont souvent rien à envier à ce qui se fait ailleurs dans le monde. « L’important, dit Louis-Jean Cormier, la bataille qu’on livre peut-être en ce moment sans trop le savoir, c’est d’être capable de dire aux jeunes que de la musique en français qui bouge et qui peut te faire triper pour vrai, et bien ça existe. »***Bernard AdamusNéà Nowy Sacz, en PologneÂge35 ansForce« Le naturel, ça se dit-tu ? »Faiblesse« La paresse. »Bernard Adamus - Arrange-toi avec ça (mp3)Louis-Jean CormierNé à Sept-ÎlesÂge 33 ansForce « C’est mon inconscient qui travaille. La plupart du temps, quand je crée ou que je joue, j’ai pas l’impression que c’est moi qui fais le travail. »Faiblesse « J’ai eu un trop gros bagage théorique musical quand j’étais jeune. J’ai besoin de désapprendre la musique. »Louis-Jean Cormier - Transistors (mp3)Lisa LeBlancNée à RosairevilleÂge 22 ansForce « Une façon d’écrire avec, I guess, une simplicité qui va rejoindre le monde. »Faiblesse « Je pense qu’il faut que je collabore plus, que je sois plus ouverte d’esprit. Louis-Jean, qui a réalisé mon disque, le sait ! »Lisa LeBlanc - Cerveau ramolli (mp3)Karim OuelletNé à Dakar, au SénégalÂge 28 ansForce « Mélanger un tas de sonorités ensemble, dans la même chose, le même morceau. »Faiblesse« Je ne sais pas jouer du piano. Je pianote, mais ça ne sera jamais impressionnant, et je ne me trouve pas bon. »Karim Ouellet - L'amour (mp3)Ingrid St-PierreNée à CabanoÂge 28 ansForce « J’ai une volonté d’ouverture musicale, je veux expérimenter. »Faiblesse « On me compartimente facilement dans un style et une personnalité précise. On me dit souvent : “ […] Toi, t’es douce.” Je suis un peu tannée de cette image-là. »Ingrid St-Pierre - La courte échelle (mp3)Toutes les photos sont de François Pesant, Le Devoir***Un français de toutes texturesDu phrasé de la rue de Bernard Adamus à celui quasi classique de Karim Ouellet en passant par le chiac de Lisa Le- Blanc,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], la langue française résonne de plus en plus sans honte. « C’est une bonne chose ! s’exclame Louis-Jean Cormier. Je l’ai constaté en ayant côtoyé Les Hommes rapaillés. Il y a eu une grande période où il fallait chanter en français plus inter- national ; tu peux penser à Isabelle Boulay, tu peux inclure ben du monde là-dedans. Et je m’en suis rendu compte un moment donné avec Richard Séguin en studio,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], qui chantait Compagnon des Amériques. On a arrêté la prise, et je lui ai dit : “Peux-tu la recommencer, mais en québécois ?” Hé, il capotait, et il est venu me prendre par les épaules et me dire : “Tu viens de me sortir de ma torpeur.” C’était super cool et touchant.» _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
|