aderfp633
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Posté le: Mar Oct 01, 2013 4:09 am Sujet du message: Javoue avoir un faible pour les jardins de sculptu |
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Le Devoir
J’avoue avoir un faible pour les jardins de sculptures, mariant art et nature, le farniente en prime. À La Nouvelle-Orléans, le mois dernier, l’un d’entre eux m’a éblouie. Il n’a que dix ans, ce Sidney and Walda Besthoff Sculpture Garden, mais il connut un drame prématuré : sa fermeture entre 2005 et 2007, après les ravages de l’ouragan Katrina. Quarante arbres et une partie de ses bosquets y furent engloutis. Détruite aussi,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], la sculpture de Kenneth Snelson Virlane Tower, reconstruite aujourd’hui.Dans le quartier de la Mid-City, collé au New Orleans Museum of Art,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], dit le NOMA, on doit cet éden à un couple de mécènes et grands collectionneurs, les Besthoff, au nom prédestiné. Associés au NOMA et au City Park, ils ont offert à la ville cet espace-là près du jardin botanique.Les sculptures surgissent le long du vieux bayou St. John, qui serpente en ville. D’ailleurs, les canards font grand bruit sur ses rives. Quant aux fameuses barbes espagnoles, plantes épiphytes échevelées agrippées aux chênes centenaires,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], aux fils de téléphone et même aux magnolias,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], elles donnent au paysage et aux oeuvres une aura dramatique. L’entrée est gratuite, alors les familles viennent s’éventer,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], se reposer, se rincer l’oeil. Havre au milieu de la moiteur louisianaise, avec des ponts traversant le bayou, 60 oeuvres sur eau et sur terre, et des plus belles, signées Rodin, Moore, Botero, Louise Bourgeois,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], Fernand Léger, Do-Ho Suh, George Segal, Isamu Noguchi, s’étalent au soleil. On s’assoit sur un banc à côté des personnages de George Segal. De pareils après-midi passent vite.Des grands jardins de sculptures, il en existe ailleurs, bien entendu. À Bruxelles, à Chicago et à Washington, entre autres. Toute grande ville est un musée à ciel ouvert, témoin de la mémoire et des forces de création. Mais unir en un lieu le besoin de préservation environnemental à celui de la contemplation artistique colle particulièrement à nos temps d’angoisse. On se veut zen. En quête d’une oasis, du refuge absolu. D’où cette vogue.Au jardin de sculptures de La Nouvelle-Orléans, j’ai songé à quel point Montréal gagnerait à s’offrir un musée extérieur de pareille envergure. Sans le climat subtropical, bien entendu. Encore que, sous la neige,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], les sculptures seraient belles aussi, aux saisons des bourgeons, des feuilles verdoyantes ou rougies, tout autant.Vous me direz que notre métropole en a, des jardins de sculptures, qu’il suffit de déambuler du côté du parc René-Lévesque à Lachine, de l’hôpital Douglas ou de l’esplanade Ernest-Cormier, sur le mont Royal, pour trouver des oeuvres extérieures en mode grégaire. Dans le Mile End, sur Van Horn, l’artiste Glen Lemesurier a créé son propre jardin,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], des oeuvres en matériaux de récupération près de la voie ferrée apportant une poésie trash à ce carrefour urbain.Quant au Musée des beaux-arts de Montréal - avec plus de moyens que Glen,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], n’en doutez point -, il inaugurait le sien l’an dernier derrière le pavillon Liliane et David M. Stewart, et l’enrichit depuis. C’est fort beau.Quand même… le vaste jardin public aux correspondances baudelairiennes se laisse attendre. La ville gagnerait à s’y atteler.Ça plairait aux gens. Aux quatre vents, l’art paraît moins intimidant qu’entre les murs d’un musée. Le lien entre le spectateur et l’oeuvre se fait intime. Ceux qui croyaient l’art visuel contemporain conçu pour les esprits en forme de poire se sentent la tête soudain moins carrée. Touchés à la vue d’une sculpture, comme par d’éphémères mosaïcultures, si populaires au Jardin botanique, lieu magique là aussi.À Montréal, les oeuvres d’art extérieures (hors des stations de métro) sont avant tout disséminées à travers le territoire,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], enfantées par le 1 % du budget des infrastructures publiques dévolu à l’art, ou posées là par des fondations, des particuliers, en coups de chapeau à des gloires disparues. Ainsi, Rufus Wainwright offrait dernièrement une sculpture à sa mère, la grande chanteuse-compositrice Kate McGarrigle, dans le quartier Outremont. Cheminant dans la ville, on ira l’admirer.225 oeuvres extérieures, artistiquement éclatées ou traditionnelles, se découvrent dans un coin ou l’autre de la métropole. Le Bureau d’art public de Montréal en acquiert, en restaure, les rend accessibles.Certaines de ces sculptures sont de vieilles connaissances, remarquez ! Et que je te salue au passage la statue de Riopelle près de sa fameuse sculpture-fontaine La joute dans le Quartier des affaires. En traversant le square Saint-Louis, je lance au bronze de Nelligan quelques-uns de ses vers. Angle Sherbrooke et Saint-Denis, Le malheureux magnifique de Pierre Yves Angers (1972), silhouette blanche recroquevillée sous le soleil, la grêle ou le vent, m’émerveillera toujours par sa résilience. Une dédicace merveilleuse l’accompagnait, dit-on, sur son premier site au parc Pasteur : « À ceux qui regardent à l’intérieur d’eux-mêmes et franchissent ainsi les frontières du visible. » Pas si malheureux, ce Magnifique…Mais je rêve au temple extérieur, lieu paisible et éducatif, réunissant les beautés naturelles et imaginées. Montréal se veut une grande métropole culturelle et un aimant pour les touristes. Dans ma boule de cristal, je vois un jardin de sculptures fleurir ici, avec des oeuvres d’art gardant le fleuve et défiant l’avenir, parmi les fleurs et les érables. Notre oasis à nous. À inventer. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
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