aderfp633
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Posté le: Mar Oct 01, 2013 4:45 am Sujet du message: L empire malfaisant de la corruption et de la col |
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Le Devoir
L’« empire malfaisant » de la corruption et de la collusion repose en grande partie sur la mainmise des firmes de génie-conseil sur les grands chantiers routiers du Québec.Jacques Duchesneau a jeté l’opprobre sur ces fleurons de l’économie québécoise, hier au troisième jour de son témoignage à la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC). Il a fallu qu’on lui tire les vers du nez, mais il a fini par montrer du doigt l’alliance de Dessau avec Simard-Beaudry (propriété de Tony Accurso) dans un contrat de reconstruction d’un viaduc à Saint-Mathieu-de-Beloeil, et celle du Groupe SM (sans le nommer) avec Paolo Catania dans la décontamination des terrains du Faubourg Contrecoeur.Dans le dossier du Faubourg Contrecoeur, un ingénieur responsable d’élaborer les plans et devis avait prévu 1000 chargements de terre,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], alors qu’il en fallait dix fois moins. Il a transmis ces informations privilégiées à Catania Construction,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], ce qui a permis à l’entrepreneur de présenter une soumission beaucoup plus avantageuse que celle de ses concurrents.Pour le pont de Saint-Mathieu-de-Beloeil, 16 entrepreneurs ont présenté des soumissions inférieures aux estimations du ministère des Transports du Québec. Simard-Beaudry a obtenu le contrat avec une offre de 35 % moins onéreuse que celle de son plus bas rival.Une soumission aussi basse ouvre la porte à la réclamation d’avenants de toutes sortes,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], et c’est précisément ce qui est arrivé. La firme Dessau devait surveiller le chantier, mais elle s’est désistée. Lors du deuxième appel d’offres, elle a obtenu le contrat de surveillance en consortium. Simard-Beaudry s’est mis à réclamer des extras pour les délais encourus, jusqu’à ce que le MTQ décide de résilier le contrat, avec un juteux dédommagement de 1,1 million pour l’entreprise de M. Accurso.« L’idée du plus bas soumissionnaire, c’est un leurre », a dit Jacques Duchesneau. Deux firmes de génie, non identifiées, sont spécialisées dans la recherche de failles dans les plans et devis pour récolter des extras, en échange d’une commission de 10 %.Les firmes de génie-conseil préparent la totalité des estimations relatives aux contrats d’infrastructure routière à Montréal, et 95 % des estimations dans le reste de la province.Elles se trouvent « en position cardinale, depuis l’amont jusqu’à l’aval des chantiers », constate le rapport de l’Unité anticollusion (UAC),[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], qui a fait l’objet d’une analyse minutieuse hier.Un lent déclinM. Duchesneau était accompagné pour l’occasion d’Annie Trudel et de Martin Morin, respectivement agente de renseignement et enquêteur à l’Unité permanente anticollusion (UPAC). Les trois ex-collaborateurs ont parlé du déclin du MTQ à titre de « plus important bureau d’ingénierie au Québec ».La perte d’expertise et de savoir-faire au MTQ dans la gestion des grands travaux est le résultat d’un lent travail de sape d’une dizaine d’années au bénéfice des firmes de génie-conseil. Le privé est désormais seul aux commandes pour réaliser les plans et devis, dans un climat de « copinage » avec les entrepreneurs à qui sont transmises des informations confidentielles. Les firmes d’ingénierie peuvent même surévaluer les besoins du MTQ pour aider leurs alliés à compléter leurs carnets de commandes.Pour paraphraser un ex-sous-ministre adjoint des Transports, Jean-Louis Loranger,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], cité de façon anonyme dans le rapport Duchesneau : « le MTQ a trop materné les firmes d’ingénieurs-conseils, et cela a engendré un manque d’imputabilité ».Le ministère est peu alerte. L’évaluation des firmes qui exécutent mal les travaux est rarement faite,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], et Jacques Duchesneau n’a recensé aucune entreprise sanctionnée en 18 mois à la tête de l’UAC.Les firmes de génie conseil s’en remettent au MTQ pour déceler les erreurs dans la préparation des plans et devis. C’est la philosophie du «advienne que pourra», telle qu’exprimée par un représentant de Genivar. Pourtant,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], le ministère ne dispose plus du temps ni des ressources pour corriger les erreurs.L’UAC a ouvert 138 dossiers d’enquête sous la direction de M. Duchesneau; 17 dossiers ont été transférés à l’escouade Marteau (le bras armé de l’UPAC) pour des fins d’enquêtes criminelles.La présidente de la CEIC, France Charbonneau,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], et le commissaire Renaud Lachance ont paru embêtés par la propension des trois témoins à parler en termes génériques de la collusion et de la corruption.Le rapport de l’UAC regorge de renseignements en provenance de sources anonymes, mais l’analyse reste vague. On y parle de firmes de génie conseil, d’entrepreneurs en construction, de l’influence de la mafia et des Hell’s Angels dans l’industrie de la construction.C’est grâce à l’insistance de la juge Charbonneau et de M. Lachance si les trois témoins ont identifié quelques entreprises.M. Duchesneau a notamment abordé la gangrène dans l’industrie de l’asphalte.Deux compagnies, Sintra et DJL, contrôlent 60 % du marché de l’asphalte au Québec,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], une situation alarmante à ses yeux.Sintra a vu le jour de la fusion de Fabi&Fils et Modern Paving, en 1974. La compagnie a une forte présence dans la construction de routes, pistes d’aéroport, pistes cyclables.La compagnie est une filiale du groupe européen Colas, qui a des antécédents de collusion. Une filiale de Colas, Axium, a été condamnée à une amende de 17,6 millions d’euros pour avoir fixé le marché des panneaux de signalisation, en 2010, en France.L’autorité de la concurrence française avait épinglé huit entreprises condamnées à des amendes totales de 52,7 millions d’euros. Les firmes se réunissaient régulièrement et se répartissaient les marchés publics,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], une situation similaire à celle qui prévaut au Québec, a dit Jacques Duchesneau. «On tente de contrôler une industrie», a-t-il dit.Avant même le lancement d’un appel d’offres, les entrepreneurs sont abordés par les oligarques. «On convoque les gens et on leur passe un message qu’il serait mieux pour eux de ne pas répondre à l’appel d’offres», a expliqué M. Duchesneau.Il n’est pas rare que quatre entreprises seulement déposent une soumission, alors qu’une dizaine auraient pu le faire. «La règle du plus bas soumissionnaire perd tout son sens quand on élimine la concurrence», a dit M. Duchesneau.Les fournisseurs en situation de domination dans un secteur de l’industrie comme les enduits bitumineux peuvent aussi refuser de vendre leurs produits à des joueurs indésirables, et étouffer ainsi la concurrence. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
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