aderfp633
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 7915 Localisation: England
|
Posté le: Mar Oct 01, 2013 5:39 am Sujet du message: Sur la route de la collusion |
|
|
Sur la route de la collusion,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url]
La phase 1 de la commission Charbonneau a donné lieu à des règlements de comptes entre Québec et Jacques Duchesneau. Et à des révélations fort gênantes sur la collusion.Après le « spectacle » Jacques Duchesneau, qui a décrit un Québec corrompu à la moelle avec des oligarques du génie civil et de la construction faisant mainmise sur les contrats publics, et des partis politiques dévorés par la quête d’argent sale, les artisans de la commission Charbonneau retournent dans l’ombre cet été avec du pain sur la planche.M. Duchesneau a montré du doigt la collusion avec un rapport instructif mais incomplet. Il faut voir le rôle de l’ex-directeur de l’Unité anticollusion (UAC) et de sa modeste équipe comme celui de défricheurs. En 18 mois à l’UAC, ils ont esquissé le tracé d’une route de perdition avec des ressources anémiques, dans l’indifférence du ministre des Transports, Sam Hamad. On retiendra du ministre une image-choc dont M. Duchesneau a le secret : M. Hamad ne voulait pas « mettre ses empreintes digitales » sur son rapport.Que des présomptionsÀ en juger par les questions incisives posées par les avocats de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) et le Procureur général, Jacques Duchesneau devait en faire plus, peu importe qu’il ait perdu trois mois en tracasseries administratives au début de son mandat et qu’il ait livré la marchandise pour un coût inférieur à deux millions de dollars… sans extras.Insatisfaits du chemin de brousse qu’il a dégagé, ils ont exigé de lui une autoroute à quatre voies flambant neuve. Ils lui ont reproché d’avoir monté en épingle des cas isolés de collusion et même d’avoir tiré des conclusions hâtives de ses entretiens avec 400 sources, pour la plupart anonymes.Selon leur théorie de la cause, le rapport Duchesneau,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], prélude au déclenchement de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC), serait échafaudé sur « des présomptions ». De là à plaider que la commission elle-même n’était pas justifiée, il n’y a qu’un pas…Les pelures de bananesSi les cyniques associent le Parti libéral du Québec (PLQ) aux réseaux de financement, le Parti québécois (PQ) est l’incontestable souverain de la pelure de banane qu’il pose pour mieux glisser dessus. Personne n’aurait pu croire que les attaques les plus virulentes contre la crédibilité de M. Duchesneau sur le financement illégal des partis viendraient du PQ.Dans ses vaines tentatives pour obtenir ce rapport secret produit par M. Duchesneau à titre bénévole après son renvoi de l’UAC,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], l’avocate du PQ, Estelle Tremblay, a affirmé qu’il s’était « improvisé » enquêteur, sans autorisation,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], pour colliger des dossiers sur des tiers, ce qui serait interdit en vertu du Code civil.Si on suit ce raisonnement jusqu’au bout, aucun témoin ne serait en mesure d’informer la CEIC de ses découvertes. Les enquêtes journalistiques seraient à risque de tomber dans l’illégalité, au nom d’un impératif de protection du droit à l’image et à la vie privée. Bref,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], seuls les policiers seraient en mesure de farfouiller dans les combines visant à fixer l’octroi des contrats.La chef du PQ, Pauline Marois, a désavoué son avocate en affirmant que celle-ci ne détenait pas de mandat pour attaquer avec une telle virulence.Une bombe,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], un pavé dans la marre, une brique dans une ménagerie de verre. Toutes les métaphores sont bonnes pour décrire l’impact de ces nouvelles allégations. Sans nommer personne,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], M. Duchesneau a avancé que les partis politiques étaient au coeur de l’empire clandestin de la collusion. « L’argent sale permet de faire des élections », a-t-il résumé.Une question de crédibilitéMme Marois ne croit pas les allégations de Jacques Duchesneau, corroborées par 13 nouvelles sources anonymes, selon lesquelles 70 % des dons aux partis politiques sont illégaux. Elle n’est pas la seule à se poser des questions sur la « méthode » Duchesneau. Les enquêteurs et les procureurs de la CEIC ne seraient pas emballés par ses révélations, a appris Le Devoir.Le côté impressionniste du rapport, qui ressemble par moments à une enquête journalistique rondement menée, avec le recours à des sources anonymes et à des documents publics, embête la Commission.À ce sujet, l’avocat du Procureur général, Benoît Boucher, a fait remarquer que le rapport Duchesneau attribuait à tort au ministère des Transports (MTQ) un stratagème de collusion autour des bordereaux de commande. Les contrats en question relevaient d’une municipalité. L’enquêteur Martin Morin a « présumé » qu’il s’agissait d’une faille observée au MTQ.C’est un détail,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], et Jacques Duchesneau a déploré à juste titre l’attention maladive portée par le Procureur général à l’exécution de son mandat et aux dispositions de son contrat. « On vous a pointé la collusion, et ce que vous regardez, c’est mon doigt », a-t-il déploré.Dans un forum judiciaire, c’est sur les détails que les avocats assoient ou démolissent la crédibilité d’un rapport. M. Duchesneau a semblé comprendre l’enjeu de cette bataille, concédant que son enquête constituait tout au plus « un premier pas » dans la bonne direction. Il espère que la CEIC, disposant de pouvoirs et de ressources autrement plus importants que les siens, sera en en mesure de jeter la lumière sur la corruption et la collusion.Au-delà des arguties, M. Duchesneau n’avait ni le mandat ni les ressources pour aller plus loin. Son contrat stipulait qu’il devait cataloguer les schèmes de collusion et débusquer la formation potentielle de cartels pour ensuite transmettre les renseignements à la Sûreté du Québec (SQ).Sous sa direction, l’UAC a ouvert 138 dossiers d’enquête et en a transmis 17 à l’escouade Marteau, le bras armé de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), aux fins d’enquête criminelle. Environ 200 entreprises étaient dans la mire de l’UAC, mais leurs noms restent secrets afin de préserver les enquêtes amorcées par l’UPAC.La présidente de la CEIC, France Charbonneau, a mis le doigt sur un écueil potentiel lorsqu’elle a fait remarquer que le commissaire Renaud Lachance et elle étaient à peu près les seuls à ne pas connaître le nom des individus et des entreprises au coeur de la collusion. À la reprise de l’automne,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], la CEIC devra trouver un moyen de mettre un peu plus de noms sur le visage de la pieuvre. L’éclairage est le seul remède contre l’opacité de réseaux qui se nourrissent du secret pour prospérer.***Les temps forts de la CEICPeu de firmes de génie civil et d’entrepreneurs en construction brassent des affaires avec le MTQ. En 2010-2011,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], 10 entrepreneurs ont décoché 39 % des contrats de construction et 10 firmes de génie ont récolté 68 % des contrats de services professionnels. Selon les diagrammes de l’UAC, sept entrepreneurs en construction contrôlent à eux seuls 147 sociétés.Les stratagèmes de collusion sont nombreux : l’UAC en a repéré 36. Il s’agit d’un crime difficile à prouver étant donné que la collusion est une entente secrète conclue entre peu « d’oligarques » qui tirent les ficelles.Des monopoles et des cartels sont en place dans certains secteurs, tels que l’asphaltage. Deux compagnies, Sintra et DJL, contrôlent 60 % du marché. Un cartel de l’éclairage fait l’objet d’une enquête par l’UPAC.La réclamation d’extras est une spécialité de certaines entreprises, dont EBC et Nielson, qui évoluent dans le giron de la famille Fava. Les 17 plus actives dans les extras ont réclamé 143 millions du MTQ de 2005 à 2011.Le MTQ a perdu son statut de plus important bureau de génie, et il dépend désormais du privé pour la préparation des plans et devis et la surveillance des chantiers. Une douzaine d’ingénieurs expérimentés ont quitté leur poste au MTQ pour aller au privé au cours des dernières années.Une culture «éhontée» de pots-de-vin mine les partis municipaux et provinciaux, qui miseraient sur de « l’argent sale » pour 70 % de leurs activités. Les élections « clés en mains » seraient la norme dans les villes. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
|