aderfp633
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Posté le: Mar Oct 01, 2013 7:27 am Sujet du message: Le projet de l'année 2011 - Le Plan Nord |
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Le projet de l'année 2011 - Le Plan Nord
Le premier ministre Jean Charest en a fait LE projet économique central de son gouvernement. Le Plan Nord des libéraux est effectivement ambitieux. D’ici 25 ans, ce vaste projet industriel doit entraîner des investissements publics et privés de plus de 80 milliards de dollars. De quoi imposer un développement à la vitesse grand V au Nord québécois, développement articulé essentiellement autour des projets d’exploitation de mines. Mais les bénéfices pour le Québec sont loin d’être acquis, estiment d’éminents économistes.Le tout a été lancé en mai dernier par une projection vidéo sur un écran de 20 mètres de largeur où défilaient un troupeau de caribous, une baleine qui plonge, des rivières majestueuses et des autochtones tout sourire,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], tandis que s’affichaient quelques-uns des mots clés du Plan Nord, répétés depuis par M. Charest: «vision», «innovation»,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], «immensité» et «générations futures».Aventure de générations, en effet, mais dont on ne connaît pas encore l’ampleur des investissements publics qu’elle suppose. Sur un horizon de 25 ans, Hydro-Québec devra par exemple développer pour pas moins de 47 milliards de dollars de projets,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], essentiellement hydroélectriques. Et toujours plus vers le nord, avec l’augmentation des coûts que cela implique. Une autre tranche de 33 milliards servira au déploiement de l’industrie minière et des infrastructures — routes, ports,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], aéroports, voies ferrées, hydroélectricité — sur un territoire de 1,2 million de kilomètres carrés. Impossible cependant de savoir quelle portion de cette facture sera acquittée à même le trésor public.Uniquement d’ici 2016, Québec prévoit dépenser 1,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url],2 milliard pour développer des infrastructures qui serviront d’abord aux entreprises qui souhaitent exploiter les ressources non renouvelables du Québec au bénéfice de leurs actionnaires. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir les minières — dont une majorité est détenue par des intérêts étrangers — s’activer pour avoir leur part du pactole. Une centaine de lobbyistes sont d’ailleurs inscrits au registre québécois.Les projets déjà prévus totalisent au moins 20 milliards de dollars d’investissements. Le sous-sol du Nord québécois regorge en effet de ressources minérales très recherchées et dont les prix ont bondi au cours des dernières années. Plusieurs minières projettent par exemple d’exploiter les gisements de fer de classe mondiale situés dans le secteur de la fosse du Labrador. Le minerai, transporté par train jusqu’à Sept-Îles, devrait être directement exporté. Même chose pour les mines d’or, de cuivre et d’uranium qui se multiplieront au cours des prochaines années. Quant à la première mine de diamants, située dans le secteur des monts Otish, Québec paiera la plus grande part de la route qui doit permettre à une entreprise de Vancouver de démarrer la production.CritiquesPlusieurs économistes de renom ne partagent pas l’optimisme des libéraux et ont plutôt critiqué le Plan Nord en soulignant que, pour le moment, rien ne garantit que celui-ci sera bénéfique pour le Québec. Dans une entrevue au Devoir, l’ancien premier ministre Jacques Parizeau a notamment questionné la décision de financer des infrastructures devant servir uniquement aux minières. «Le moment crucial dans toute cette histoire du développement minier,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], c’est lorsqu’on a décidé de revenir sur le principe qui veut qu’une mine qui s’installe dans le Nord doit tout payer. Quand on a renoncé à ce principe, on a ouvert la porte à n’importe quoi. On s’est retrouvé à faire du trapèze sans filet. Il n’y a pas de limite aux bonnes choses, mais aussi aux folies qu’on pourrait faire, a-t-il insisté. On est sur le point de se faire avoir.»M. Parizeau, qui a participé à la nationalisation de l’électricité au Québec,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], doute aussi de la pertinence des investissements massifs d’Hydro-Québec. «Le message, c’est on continue vers le nord. Sans détails, sans précisions, Hydro-Québec monte vers le nord, et à des coûts qu’on ne connaît pas. Ils s’arrêteront quand? On ne sait pas. C’est énorme. Et les filières autres qu’hydraulique demeurent tout à fait secondaires.»Citant le lancement prévu de plusieurs grands projets énergétiques — dont celui de la rivière Romaine, déjà en cours —, Jacques Fortin, professeur titulaire en sciences comptables à HEC Montréal, a aussi soutenu que le gouvernement est «sur le point d’ajouter des sommes gigantesques à la dette publique». «Ce sont des investissements faramineux. C’est peut-être une ambition pharaonique, mais ce sont les gens qui nous suivront qui vont devoir payer. Tout ça fait que l’équilibre du budget du Québec est à mon avis menacé.»Certains ont par ailleurs dénoncé le caractère archaïque du modèle sur lequel s’appuie le Plan Nord. «Le modèle de développement du secteur minier au Québec est largement dépassé et on fait une erreur en s’obstinant à le justifier dans le cas du Plan Nord. Il y a là un empressement à exploiter les ressources sans prendre le temps de planifier un développement intégré. C’est une mécanique de développement à outrance, et au diable les conséquences, a insisté l’économiste et ancien sous-ministre de l’Énergie Denis L’Homme. On ne produit pas de bananes au Québec, mais l’épithète de “République de bananes” nous irait bien si nous laissons le libre marché des entreprises multinationales décider de ce qui est bon pour nous.»Dans une analyse produite par le service d’études économiques du Mouvement Desjardins, des économistes de l’institution expliquaient l’été dernier que le Plan Nord, dans les conditions actuelles, ne devrait pas contribuer significativement aux finances publiques. À moins de bonifier le régime de redevances, ce que les libéraux refusent de faire. Selon la plus récente évaluation présentée par le ministre Raymond Bachand, l’État devrait toucher 1,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url],8 milliard de dollars de redevances sur cinq ans, ce qui équivaut à 360 millions chaque année.Pendant ce temps, uniquement pour 2011, les minières doivent tirer du sol de la province des ressources dont la valeur brute avoisine les 8 milliards de dollars. En tenant compte des impôts payés par les entreprises, le Québec devrait donc toucher cette année 10 % de la valeur brute des ressources tirées de son sol. Et même si M. Bachand vante la hausse des redevances de 12 % à 16 % des profits d’une mine, M. Parizeau estime que «ce n’est pas grand-chose». Et il est difficile de bien comprendre ce qui revient réellement à l’État, estime-t-il, tant le calcul des redevances et des mesures fiscales offertes aux minières est «complexe».Le premier ministre n’est évidemment pas de cet avis. Publicités télévisées en ondes au Québec depuis des mois,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], voyages internationaux pour attirer des investissements, rencontres sur les occasions d’affaires prévues un peu partout dans la province, Jean Charest a bien l’intention de s’en tenir à son Plan Nord dans sa mouture actuelle.Le projet de l’année, les finalistes;On savait cette artère vitale en décrépitude avancée. Le gouvernement fédéral a finalement annoncé en octobre, sans Québec, que le pont Champlain sera en fin de compte reconstruit pour la coquette somme de cinq milliards de dollars. Rien dans le projet n’est prévu pour le transport en commun.Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal est en chantier, finalement. Le complexe, appelé à devenir un des fleurons du système de santé québécois, sera conçu, construit et entretenu pendant les 30 prochaines années par un consortium d’entreprises dont les intérêts financiers sont hors frontières.L’amphithéâtre de Québec, aussi appelé le «nouveau Colisée», sera entièrement payé par les contribuables. La facture est pour le moment évaluée à 400 millions de dollars. Son futur gestionnaire, Quebecor, espère attirer une équipe de la Ligue nationale de hockey une fois qu’il sera terminé, en 2015.C’est une horrible balafre en plein cœur de Montréal. L’îlot Voyageur pourrait finalement reprendre vie puisque l’Université de Montréal y construira un nouveau pavillon. Québec en a fait l’annonce le 16 décembre. La gare d’autobus et l’immense squelette d’un édifice inachevé situé au-dessus sont à vendre.La nouvelle salle de l’Orchestre symphonique de Montréal a été inaugurée en septembre,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], 270 millions de dollars d’investissements publics plus tard. Et maintenant, un nouveau Musée d’art contemporain?***Cette série consacrée aux grands événements de 2011 se poursuivra jusqu'au 3 janvier, avec un nouveau texte mis en ligne à chaque jour. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
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