aderfp633
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Posté le: Mar Oct 01, 2013 7:44 am Sujet du message: Les énigmes noires mais sublimes d’une Am |
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Les énigmes noires mais sublimes d’une Amérique damnée
Le voici enfin en salles à travers l’Amérique du Nord, le fameux Prisoners, premiers pas de Denis Villeneuve à Hollywood, et premiers pas libres, puisqu’il a pu faire ce qu’il voulait,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], sans perdre le contrôle du dernier montage. Opus ma-gnum du cinéaste québécois, ce brillant thriller porté par une douleur et par une violence diffuse et omniprésente joue avec le système nerveux du spectateur. Il faut entrer dans Prisoners comme dans un territoire de damnation, où des questions existentielles sont posées en énigmes irrésolues, sur des plans sublimes. Qui est le héros ici ? Nul n’est vraiment net. On avance entre boue et lumière. Les intentions désespérées produisent des résultats ignobles.Villeneuve et son scénariste Aaron Guzikowski psychanalysent l’Amérique d’aujourd’hui, balayée par la crise, dans une ville qui manque de tout,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], dont les bâtiments et les institutions se lézardent, avec le spectre de l’autojustice, récurrent dans une société américaine armée jusqu’aux dents.L’âme d’un homme se fissure aussi,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], celle de Keller Dover (Hugh Jackman dans son rôle le plus intense et le plus fort). Sa fille, comme celle des voisins, a été kidnappée. Le bizarroïde Jones, traînant par là (Paul Dano, qui tient si bien la note ahurie et aiguë dans les rôles de marginaux), est relâché par la police.Et Keller Dover le kidnappe pour en tirer des aveux, lui faisant subir les pires tortures dans une fabrique abandonnée,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], aussi glauque que les horreurs qui s’y déroulent, sous la complicité passive et horrifiée des voisins en quête de leur fille aussi. Keller Dover est alcoolique. Il conserve dans son sous-sol des provisions pour survivre aux apocalypses, délaisse sa femme (Maria Bello), toujours à moitié ivre de pilules. Ajoutez le profil intrigant de la mère de Jones (Melissa Leo), veuve prisonnière de ses fantômes.Le film est parsemé de symboles,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], de labyrinthes,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], de tatouages,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], de jeux de pistes, alors que la caméra du grand Roger Deakins capture une flaque d’eau, un visage tuméfié à peine entrevu, des silhouettes derrière des vitres, des lofts abandonnés, des murs brisés. Les forêts abritent des monstres,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], et les ombres s’agitent partout, arsenal poétique qui habille le rythme lent, comme on maquille un mort. Les décors s’insèrent dans l’action, les bruissements, la musique, poussant la même roue du malaise effroyable.Tous les personnages avancent masqués, dont l’inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal), tatoué, cerné, insolite, sans coéquipier au milieu des situations les plus dangereuses, mystérieux justicier apparemment au service d’une justice divine davantage qu’humaine dans cette ville où rien ne va plus. Gyllenhaal parvient à faire vivre ce profil dépourvu de vrais contours, en enfer lui aussi, sans qu’on saisisse bien pourquoi.Rien n’est plus angoissant au cinéma qu’une violence davantage suggérée que montrée. Même si le sang et les coups sont au programme, le climat presque insoutenable du film repose sur le non-dit,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], le non-montré. On pense au terrifiant Seven de David Fincher pour l’atmosphère sombre d’horreur muette, de disparitions brutales, de considérations morales flottantes, conférant au thriller psychologique une dimension supérieure. On parle peu ici, on s’explique encore moins. Jamais le parallèle entre la ville déglinguée et les disparitions sordides n’est nommé.Derrière le voile des fausses douceurs,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], rage et carnage se marient. Mais tout au long du film, par-delà l’admirable direction d’acteurs, un sommet pour Villeneuve, la tension scénaristique est soutenue. Chaque arbre, chaque bout de chemin, chaque pièce, chaque visage ami peut dissimuler une trappe ou un piège. Des arroseurs sont arrosés. Le dénouement remarquable ouvre une porte - mais est-ce bien une porte ? - sur quelque rédemption entrevue. La beauté, la force et l’angoisse du film de Villeneuve vous hantent encore des heures après le mot fin. Ce très douloureux Prisoners est une oeuvre de maîtrise et de style, qui offre en miroir aux États-Unis une atmosphère délétère, comme dans une nouvelle d’Edgar Allen Poe. _________________ People watching the forthcoming beginning of the German half of the inhabitants of Berlin are no interested in co-optation |
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