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aderfp633



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MessagePosté le: Mar Oct 01, 2013 7:51 am    Sujet du message: moncler on sale Répondre en citant

Le Devoir,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url]
Laurent Saulnier a couvert - et critiqué - les FrancoFolies du temps qu’il était responsable musique à l’hebdo Voir. Et puis, un jour, il a été bombardé programmateur en chef des Francos, du Festival de jazz, et plus tard, de Montréal en lumière. Du dehors au dedans, il n’a pas changé d’un iota. Conversation anniversaire en ce jour d’ouverture. Son rire étouffé est un gloussement, source d’une banane large comme ça qui lui fend le grand visage au-dessus de son grand corps. Si je lui dis que ça me rappelle Charlemagne dans les dessins animés de Hanna-Barbera, il sait de qui je parle. Laurent Saulnier a 50 ans, moi 52, on est dans la même tranche statistique. « Mais t’as toujours été plus vieux que moi ! », glousse-t-il. Commentaire à double sens. Sous-entendu : j’ai toujours été plutôt histoire du rock dans l’âme, il a toujours eu la soif de sang neuf d’un maringouin. Déjà, quand on était collègues dans les années 1990, lui au Voir, moi au Devoir, on s’asticotait tout le temps, mon McCartney, son Daft Punk,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], on s’entendait sur Bashung, les Colocs. On allait aux Francos de La Rochelle, il raillait mon Johnny, on acclamait Dutronc. On allait aux Transmusicales de Rennes, il courait de découverte en découverte, j’étais tétanisé par le bruit. On rigolait bien.En 1999, alors qu’il avait 37 ans, estampillé critique à vie, récent franc-tireur aux côtés de Martineau et Dutrizac, il franchit le Rubicon. Alain Simard et cie lui confiaient « la cure de rajeunissement » des FrancoFolies de Montréal, et du boulot au FIJM en plus (« je ne connaissais pas grand-chose au jazz, j’ai fait mes devoirs… »). Laurent Saulnier, programmateur. Aujourd’hui, il est officiellement « administrateur et vice-président, programmation et production », à la fois aux Francos,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], au Festival de jazz et à Montréal en lumière. « La dernière année - l’avant-dernière ? - où j’ai couvert les Francos, j’avais écrit dans le journal que les Francos méritaient un sérieux coup de barre ou ils devaient mettre la clé dans la porte… » Gloussements. « Dans ma colonne, des fois, j’avais pas trop de nuances… » Et que ça glousse.« Ils sont allés chercher le gars curieux et disponible, je pense. Et je suis encore ce gars-là. J’ai pas de mérite, j’aime être là où ça se passe. Aller au Centre Bell voir Marie-Mai, et trois jours plus tard me retrouver au Divan Orange. C’est jamais un fardeau. » Il sourit, glousse d’avance : « Tu sais quoi ? Je pense que j’étais la bonne personne pour la job. Avant que j’arrive, c’est vrai que les Francos, c’était un festival de vieux… » Basse-cour de gloussements. « Surtout dans les shows extérieurs, c’était évident. C’est qui, le public qui est prêt à rester debout dehors pendant des heures, beau temps mauvais temps, pour écouter un band ? Les jeunes. C’est comme si personne n’y avait jamais pensé. »Virage jeunesse« Là où on a été brillants, tout le monde ensemble, c’est que le virage « jeunesse » a eu lieu très en douceur,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url],[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], tellement, qu’à la limite, le public ne s’en est pas aperçu. » Je me souviens tellement de notre réaction, dans le milieu, au début : Laurent allait amener aux Francos ses préférés, s’enlever du chemin des « cartes blanches » chères à Guy Latraverse, faire comme si Serge Lama n’existait pas. Eh non. « La grande différence avec mon ancienne vie, c’est que maintenant, je suis très, très, très, très,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler on sale[/url], très, très, très content de ne plus avoir à porter de jugement. Tu peux même pas imaginer. C’est sûr que j’ai des goûts perso,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler down jackets[/url], des artistes que je défends particulièrement, mais j’ai compris vite que je travaillais pour le bien… de tous. » Il sourit, se trouvant un brin politicien dans l’expression. « C’est vrai ! Ma job c’est de présenter dans les meilleures conditions des artistes de qualité dans tous les genres au plus grand nombre de gens possible. Les Francos, c’est pas mon festival. On peut pas s’adresser au même public durant dix jours consécutifs. Vraiment, je le fais pour le monde. »Il ne glousse pas, là. Après l’énoncé de principe, le mea culpa. « Presque tous les artistes importants sont passés très tôt en carrière aux Francos, sauf, pendant longtemps, ceux qui venaient de Star Académie. Ç’a été long avant d’établir des relations avec ce monde-là, c’est probablement ma faute. Mais on s’est rattrapés. Le premier vrai show de William Deslauriers, ç’a été aux Francos. Le premier vrai show de Jean-Marc Couture, ça va être aux 25es. J’aurais dû être plus vigilant, plus ouvert. On ne peut pas tout réussir… » Gloussements de soulagement.Ça vaut combien?La crise du disque a forcément des incidences sur les Francos. Parlons économie,[url=http://www.moncler-sale.org]discount moncler jackets[/url], Laurent Saulnier. « Finalement, les vraies affaires ! » Gloussements très sonores. « Évidence, tu vends moins de disques, t’essayes d’avoir plus d’argent côté scène. Ça devient survie. Mais en bout de ligne, la question plate par excellence demeure : combien vaut tel ou tel artiste ? Y a des gens qui vont payer 500 $ pour aller voir Barbra Streisand, pas de problème. Mais combien tu demandes aux gens pour aller au Soda voir les Soeurs Boulay que t’aimes tant ? Combien ça vaut pour le public de Paul Daraîche, un show avec invités à Maisonneuve ? C’est quoi, un prix de billet acceptable, pour les gens, pour l’artiste, pour payer tout le monde, pour les Francos ? Benjamin Biolay à Montréal, ça fait-tu 500 personnes ou mille ? Une grosse partie de ma vie professionnelle, c’est ça : bien évaluer le risque. »Parce que risque il y a. Toujours. Vertigineux. Pensez qu’au lendemain des Francos, le grand tableau avec les cases horaires est parfaitement vide,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler outlet[/url], quadrillage de blanc éminemment angoissant. Ou passionnant, c’est selon. « Tout est toujours à recommencer. Oui, il y a des promesses, mais tant que c’est pas signé, c’est pas là. Beaucoup, beaucoup de perches tendues, et rien après. Et on ne se garde jamais de réserves pour l’année suivante. Jamais, pour l’édition anniversaire, on ne s’est dit : faut pas brûler nos gros noms. On part de zéro. Et j’adore ça. » Quelque chose comme le délicieux et terrifiant espace infini de la page blanche… et de la liberté. « On se regarde, [la coprogrammatrice] Caroline Johnson et moi, et on se dit : ça va être quoi, ce qui s’en vient ? Et on est excités. Tu vois, on arrive à un moment où la grosse vague Karkwa-Malalube a vécu, et si on vit une vague Lisa LeBlanc-Soeurs Boulay-Hay Babies qui est intéressante parce qu’elles disent les choses d’une façon nouvelle, pour nous, musicalement, ça regarde plus en arrière qu’en avant. » Il me gratifie d’un clin d’oeil.Devoir de retenue, je ne lui jouerai pas dans la face avec une fourchette. « Aux Francouvertes [où les Hay Babies l’ont emporté], je ne pouvais faire autrement que de donner le prix des Francos au Dead Obies : y a personne qui fait du rap comme eux. Moi, je suis encore à la recherche du what’s next. Et tant que t’es dans cette recherche, t’es en vie, non ? » Il glousse fort, je souris. On en rediscutera, Laurent, on en rediscutera. L’important ? Lisa LeBlanc, les Soeurs Boulay, les Hay Babies ET les Dead Obies sont au programme des 25es FrancoFolies de Montréal. D’ici au 22 juin : consultez l’horaire sur le site du festival.Dans la loge de BashungLaurent Saulnier va à l’arrière-scène saluer les artistes qu’il présente, par élémentaire courtoisie. « Mais je ne me tiens pas backstage. Et je ne suis pas reçu à souper chez les chanteurs. Pierre Lapointe, que je croise avec le plus grand plaisir, je ne vois pas le jour où il va venir manger chez nous. J’ai une vie à côté de la job. » Mais une fois, une belle fois, la fois où ça comptait, il a « vécu une extraordinaire demi-heure dans un backstage ». Avec Alain Bashung. Feu Bashung, inoubliable Bashung.« On l’a eu aux Francos deux ans de suite, la seconde fois pour deux soirs extraordinaires au Métropolis, il était resté à Montréal quatre, cinq jours, on avait l’impression qu’on se connaissait. Quand je suis arrivé dans sa loge après le deuxième show, Diane Dufresne et lui étaient en train de se dire des gros mercis, c’était drôle, parce qu’ils se vouvoyaient. Il y avait le mari de Diane, la femme de Bashung, le gérant… À un moment, Bashung met tout le monde dehors. Sauf moi. On a eu une demi-heure,[url=http://www.moncler-sale.org]moncler sale[/url], seuls, dans la loge. Moi, j’écoutais du Bashung depuis l’adolescence, j’aurais été avec Springsteen que ça aurait été la même chose. À la fin de l’entretien, il m’a dit : “Toi et moi, on est pareils. Nous sommes des hommes de peu de mots. Merci.” Quand je suis sorti, je tremblais. »
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